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Mer belle devenant agitée

 

 

Comédie estivale en 3 actes de Yvon Taburet.

8 Personnages (4 Hommes, 4 Femmes) ou 3 hommes et 5 femmes (le rôle du promoteur peut être féminisé)

Décor : Une réception de camping. Sur le côté ou dans la salle : un fil à linge.

Durée : 90 minutes.

Résumé : Détourner la loi Littoral? C’est facile! Forcer un propriétaire de camping à vendre malgré sa volonté? C’est tout aussi facile! C’est, du moins, ce que pense cet agent immobilier peu scrupuleux qui, avec l’appui de ses amis politiques, cherche à accaparer un charmant camping familial afin de construire à la place un «superbe» complexe hôtelier.  Pendant ce temps là, les vacanciers vaquent à leurs occupations estivales, ainsi Roger s'adonne à la pétanque, Maurice encourage les coureurs du tour de France tandis que Paméla, l'aguicheuse toujours en quête d'hommes, incite Paulette et Simone à la pratique sportive... Pourtant lorsque tous découvriront que l'abri côtier est menacé, ce sera alors le grand branle-bas de combat. Ceux qui connaissent «Au camping des flots bleus» retrouveront certaines situations et quelques personnages qui ont fait le succès de cette  pièce du même auteur, parue en 2004; cette fois, la  distribution et le fond de l'histoire sont différents. Tout en conservant l'aspect comique, dans cette joyeuse comédie, Yvon Taburet aborde un thème qui lui est cher: l'aménagement du littoral et la lutte contre les excès de la spéculation immobilière.

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Extraits

 

Scène 8 : SIMONE- PAULETTE- DUCHAMEL- PAMELA
(Avant et pendant les répliques de Simone et Paulette, Duchamel dans le public prend des mesures avec un mètre ruban, sollicitant parfois un spectateur afin qu'il l'aide à tenir une extrémité du mètre ruban. Il note ses relevés et prend quelques photos du public et de la scène.)

SIMONE- Dites donc Paulette ! Je viens de repérer un drôle de zigoto! Ça va faire bientôt une heure qu'il est là, à prendre des mesures, à faire des photos dans tout le camping... Je me demande ce qu'il fabrique… Il est venu  te voir à la réception?

PAULETTE- Ah ben non, moi je n'ai vu personne et le capitaine ne m'a rien dit.

SIMONE- Ça m'a tout l'air d'être un passager clandestin.

(Arrivée de l’agent immobilier, un portable collé à l'oreille, il est en communication et s'approche du devant de scène.)
DUCHAMEL-Allo... Allo?  Ça manque de réseau…ça n’arrête pas de couper… Il faudra installer une antenne relais…Ah oui... Ça y est! Je t'entends... C'est bien, mais c'est un peu petit... Pour la zone d'atterrissage de l'hélicoptère, il suffira de raser la dune... Non ce n'est pas un problème...

SIMONE- (Elle se tourne vers Duchamel)Eh vous là bas ! Venez donc un peu par ici !

DUCHAMEL- (s'adressant toujours à son interlocuteur)Allo ? Ce qui se passe ? Non, non... Ce n'est rien... Juste une espèce de vieille fille qui  m'interpelle...

SIMONE- Comment ça ‘’espèce de vieille fille’’? Vous, vous avez de la chance que j’ai un rôti sur le feu sinon… (Elle sort.)

DUCHAMEL- Bon alors... Qu'est ce que je te disais... ah oui! Par contre, il y a beaucoup trop d'arbres... Oui, je sais bien... dans une pinède, c'est normal... Mais si tu veux implanter le bâtiment principal, les piscines exotiques, le ‘’SPA’’ et les tennis, il faudra en déraciner plus de la moitié...

(Arrivée de Joséphine. Elle porte un seau et un balai.)
JOSEPHINE - Qui c'est celui là ?

PAULETTE - Non inscrit sur le livre de bord. On ne le connaît pas.

JOSEPHINE- J'étais en train de nettoyer les sanitaires des ‘’Alizés’’ lorsque je l'ai aperçu.

DUCHAMEL- Bon ! Je te laisse Coco... On en reparle lorsque je serai de retour à Paris...  Oui... Il ne me reste plus qu'à régler les modalités de rachat avec le proprio, un original qui se fait appeler Capitaine, tu vois le genre... non… penses-tu ! Ça ne  posera aucun problème lorsqu'il verra la somme qu'on lui propose... Bon... Allez ! Je te laisse... A plus tard !

PAMELA - Mince, il vient vers nous!

DUCHAMEL - Je voudrais m'entretenir de toute urgence avec le propriétaire de ce camping. Allez me le chercher, je vous prie !

PAULETTE- Pas possible... Il est en plein travail.

DUCHAMEL- Il peut bien s'interrompre... Ce que j'ai à lui dire est d'une importance capitale.

PAULETTE - Et bien moi, je vais vous dire, ce que fait le Capitaine actuellement est d'une importance capitale.

DUCHAMEL - Et que fait-il de si important votre Capitaine ?

PAMELA - Il participe au concours de pétanque.

DUCHAMEL - Ah ! Ce n'est que cela... j'arriverai bien à le persuader de m'accorder quelques instants.

JOSEPHINE- Vous, ça se voit que vous ne connaissez pas le Capitaine (aux autres).    Il ne connaît pas le Capitaine.

DUCHAMEL - Pourquoi ? Je devrais ?

JOSEPHINE - Bien sûr que vous devriez ! Parce que si vous le connaissiez, vous sauriez qu’il peut être aussi violent qu’un vent de force 7 si vous voyez ce que je veux dire!

PAMELA - Surtout si on cherche à interrompre son concours de pétanque.

JOSEPHINE- Si on gâche sa partie, il ne faut pas s’étonner de se faire mordre.

DUCHAMEL - Dans ce cas, je vais patienter ici. (À Paulette)En attendant, servez-moi une bière.

PAULETTE- Ça déambule dans le camping sans passer à la capitainerie et ensuite ça voudrait se faire servir! Et puis quoi encore !

PAMELA - Le bar est réservé aux résidents... On ne sert pas. Revenez à 16 heures.

DUCHAMEL- A 16 heures ! Vous plaisantez ! Il ne va pas jouer aux boules jusqu'à 16 heures tout de même ! 

JOSEPHINE- Non, mais après la pétanque, c'est l'apéro entre amis.

PAMELA  et  PAULETTE- Uniquement ‘’entre amis’’.

JOSEPHINE - Après ce sera le déjeuner uniquement...

PAMELA  et  PAULETTE - ‘’Entre amis’’.

JOSEPHINE - Et ensuite il fera une petite sieste...

PAMELA - ‘’Entre amis’’ !

PAULETTE et JOSEPHINE- (se tournant vers Pamela)Ben non Pamela !

PAMELA - Ben non... C'est vrai. Il la fera tout seul la sieste…

JOSEPHINE - On a dit : «  pas avant 16 heures. » Allez, du balai ! (Elle l'asticote avec le balai.)

DUCHAMEL - Ça va... Ça va... J'ai compris… 16 heures!(Il sort poussé par Joséphine.)

PAULETTE- Vous l'avez vu ce type ! Quel drôle d'oiseau.

PAMELA - Ouais... Vous l'avez entendu parler au téléphone, je crains même que ce ne soit un oiseau de mauvais augure.

Arrivée de Roger et du capitaine. Roger est en maillot de corps avec une cravate autour du cou.)

(Scène 9 : PAULETTE – PAMELA - LE CAPITAINE – ROGER)

ROGER- On a fini troisième, ce n’est pas mal. Vous avez vu? Elle n’est pas belle ma cravate?

PAULETTE- Ouais! Ben nous aussi on a récupéré un lot, un sacré lot, je ne vous raconte pas.

PAMELA- Enfin… C’est tout de même le genre de lot dont on aurait aimé se passer.

PAMELA- Ouais! A priori c’est même le genre… Cadeau empoisonné.

LE CAPITAINE- Mais de quoi parlez-vous?

PAMELA- Duchamel, Capitaine, on parle de Monsieur Duchamel.

ROGER ET LE CAPITAINE- Duchamel ?

PAULETTE- Si vous voulez mon avis, ce Monsieur Duchamel, il nous prépare une sacrée sauce et j’ai comme l’impression qu’on n’a pas fini d’en parler.

 

 

 

                                               FIN DE L'ACTE UN