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Evasion garantie

 

Comédie théâtrale en 3 actes de Yvon Taburet

9 Personnages : 6 Femmes, 3 hommes

Décor : Une salle d'attente.

Durée : 100 minutes

Résumé : Ils sont venus se présenter à un casting de film publicitaire, déguisés, comme le leur a demandé la production ; ainsi Chantal et  Hélène  ont revêtu jupes et tenues western tandis que Fernand est  habillé en cow-boy. Eglantine, Hugues et Huguette arrivent habillés en indiens et Marius, qui a tout compris, arrive, déguisé en mousquetaire. Ils ne se connaissent pas et se découvrent avec amusement mais aussi parfois avec agacement, tout en patientant dans la salle d’attente. Soudainement, Josette, la secrétaire, amoureuse passionnée, quitte précipitamment les lieux et sans s’en rendre compte, enferme à clé tout ce beau monde. D’abord stupéfaits, tous cherchent alors un moyen de sortir ou de communiquer avec l’extérieur. Après avoir découvert qu’aucun d’entre eux ne s’est muni de son portable, après qu’Hugues le colérique a massacré le téléphone de l’agence, sous prétexte de n’avoir pas obtenu le code d’accès, il faut se rendre à l’évidence, les voilà enfermés pour le week-end, à moins que…

Des répliques savoureuses, des situations comiques incessantes, l’occasion pour chaque acteur de jouer une partition drôle et originale, voilà les atouts de cette pièce burlesque qui ne pourra que séduire un large public familial.

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Extraits

 

Acte 1

(Entrée de Chantal, Hélène, Hugues et Huguette)

Chantal- Comment peut-on être aussi impulsif ! Ça me dépasse !

Hugues- Je n’ai pas fait exprès !

Huguette- Il n’a pas fait exprès.

Hélène- (l’imitant) Il n’a pas fait exprès. Encore heureux ! Mais si seulement vous aviez réfléchi un tout petit peu... À votre place, même l’homme de Cro-Magnon n’aurait pas fait pire.

Hugues-  Je n’ai pas fait exprès, je vous dis. On ne va pas en faire un fromage.

Huguette- C’est vrai, on ne va pas en faire un fromage.

Chantal- C’était notre seul moyen de communication et vous l’avez détruit.

Hugues- De toute façon, il ne marchait pas ce téléphone.

Hélène- Mais si ! Il fonctionnait… Seulement il y avait certainement un code d’accès pour joindre l’extérieur ou le standard, il suffisait de le chercher, voilà tout !... Mais Monsieur est comme les gosses : «  Je veux tout immédiatement sinon je m’énerve. »

Hugues- Je me suis un peu emporté, ça arrive à tout le monde.

Hélène- Ça arrive surtout à ceux qui ont un petit pois à la place du cerveau.

Hugues- Bon, ça suffit, on a compris ! Maintenant, mettez en veilleuse, vous n’allez pas me le reprocher toute votre vie.

Chantal- Vous n’avez pas l’air de réaliser la gravité de la situation. Nous avions un téléphone, et vous, sous prétexte que vous n’obteniez pas la communication, vous l’avez pulvérisé, écrabouillé avant que quiconque ait pu réagir.

Hugues- Faut me comprendre aussi ! Déjà quand j’ai vu qu’il n’y avait pas une seule fenêtre dans ce bureau, ça m’a énervé. Ce ne sont plus des immeubles qu’ils construisent maintenant, ce sont des trous à rats.

Hélène- Ca nous a tous énervés, mais ce n’était pas une raison pour réagir bestialement.

Huguette- Puisqu’il vous dit qu’il ne l’a pas fait exprès ! C’est incroyable ce que vous pouvez être rancunière.
(Entrée de Fernand)

Hélène- Vous rendez-vous compte, si l’autre cinglée de secrétaire ne revient pas et si personne ne vient nous délivrer, nous risquons de rester ici jusqu’à lundi matin.

Chantal- Elle a raison, nous sommes vendredi, l’agence est fermée le samedi, vous voyez d’ici le tableau. Charmant week-end en perspective !

Fernand- Bah ! Ce ne sera pas la fin du monde. On en profitera pour faire connaissance… Et puis, vous avez de la chance de m’avoir ; comme je vous le disais tout à l’heure, avec Fernand, on rigole tout le temps.

Chantal- (à Hélène) On ne se rend même pas compte de notre bonheur ! Quelle chance nous avons d’être ici !
(Entrée de Marius)

Marius- Je venais vous prévenir, ne pensez pas téléphoner, j’ai cherché à réparer mais il est vraiment mort cet appareil.

Hélène- Oh quelle surprise !

Chantal- Si on s’attendait !

Marius- Monsieur Fernand m’a dit qu’on nous étions enfermés, c’est vrai ? Moi, ça ne me dérange pas… Je ne suis pas pressé, personne ne m’attend.

Eglantine- Vous habitez seul ?
Marius- J’habite seul avec maman dans un très vieil appartement, rue Sarasate.

Chantal- Tiens… C’est curieux, ça me dit quelque chose, pas vous ?

Marius- Mais là, elle est partie en cure avec une copine, elle ne risque pas de s’inquiéter.

Eglantine- (à Chantal) Et vous ? Quelqu’un vous attend ?

Chantal- Ma vie privée ne vous regarde pas, mais sachez que ce soir, non… Personne ne m’attend.

Eglantine- (à Hélène) Et vous ? Ne me dites pas qu’aucun homme ne vous attend !

Hélène- Moi ? Tous les hommes m’attendent… Le problème, c’est que c’est moi qui ne les attends pas… Ce n’est pas de ma faute, je n’ai jamais su choisir.

Eglantine- Et vous le comique ? Vous êtes célibataire ?

Fernand- Ah ah… Vous voudriez bien le savoir, petite coquine.

Eglantine- Ne recommencez pas à faire votre intéressant et répondez-moi sans détour.

Fernand- Mariés, nous le fûmes. Nous le fûmes jusqu’au jour où notre mariage… est parti  en fumée. Et vous-même, jolie madame, pûtes-vous ?

Eglantine-(agressive)  De quoi ?

Fernand-  Je veux dire…  Dans un passé antérieur, vous eûtes pu vous unir ?

Eglantine- On s’est séparés la semaine dernière.

Hélène- Ca, ce n’est vraiment pas de chance… (À Hugues et Huguette) Et vous ? Quelqu’un sait que vous êtes là ?

Huguette- Non… Je ne crois pas… En as-tu parlé, mon minou ?

Hugues- Ben non ! Si il fallait ouvrir son clapet à chaque rendez-vous, on n’aurait pas fini de jacter… Moi, avant de rencarder tout le monde, j’attendrai d’avoir un Oscar. 

Chantal- C’est incroyable ! Ainsi personne ne serait au courant de notre présence ici ? Je n’arrive pas à y croire… Je n’ai jamais vu une telle concentration de célibataires.

Fernand- Et alors ? Ce n’est pas une tare que je sache que d’être célibataire ! (Lyrique) Et si nous ne sommes pas encore arrivés au rendez-vous de nos promesses, faut-il pour autant nous blâmer ?

Hélène- En attendant, j’ai comme l’impression qu’on n’est pas sorti de l’auberge.

Marius- En parlant d’auberge, c’est fou. Il n’est pas encore dix huit heures et je commence déjà à avoir une petite faim. Pas vous ?
Fernand- Nous ne sommes peut-être plus très jeunes mais qu’on le veuille ou non, je crois bien qu’il va nous falloir jeûner un petit moment.

Hugues- À moins qu’on trouve une solution pour sortir de cette taule… (Il fait le tour de la pièce en inspectant les murs) Et croyez-moi, s’il existe un moyen, je le trouverai.

                                               FIN DU PREMIER ACTE